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La féminisation des noms de métiers est une vieille histoire entamée par Laurent Fabius début 1986 et relancée par Lionel Jospin en 1998. Le Premier Ministre a alors demandé à la « Commission Générale de Terminologie et de Néologie » de mener une étude faisant le point sur la question. Celle-ci a indiqué qu'il n'y avait pas d'obstacle à une féminisation des noms de métiers, mais à trois conditions :
- la féminisation doit respecter des règles précises déterminées par l'Institut National de la Langue Française,
- la féminisation n'est pas « obligatoire » et laissée au bon vouloir des interlocuteurs (certaines femmes exerçant la fonction de Préfet souhaitent qu'on les appelle « Madame le Préfet », d'autres « Madame la Préfète »,
- la féminisation est exclue pour les statuts de la fonctions publics, le masculin représentant le « neutre » dans la langue Française. On dit ainsi « un rédacteur territorial » pour désigner aussi bien une femme ou un homme.
Un ambassadeur
Une ambassadrice
Un député
Une députée
Un conseiller général
Une conseillère générale
Un gendarme
Une gendarme
Un huissier
Une huissière
Un maire
Une maire ou une mairesse
Un payeur
Une payeuse
Un professeur
Une professeur ou une professeure
Un procureur
Une procureur ou une procureure
Un proviseur
Une proviseur ou une proviseure
Un préfet
Une préfète
Un receveur
Une receveuse
Source INALF – CNRS
Il arrive qu'en parlant de l'épouse de certaines personnalités, on féminise le titre de leur mari (« la Sous-Prèfète », « la Générale »), mais c'est seulement dans un style famillier et avec une pointe d'ironie.
En effet, les honneurs ne se délèguent pas et le titre dû à une fonction ne s'étend pas du mari à l'épouse (et vice-versa).
Il n'y a que deux exceptions :
- on peut appeler l'épouse d'un ambassadeur : « Madame l'Ambassadrice »,
- on peut appeler l'épouse d'un maréchal : « Madame la Maréchale ».